• Comme promis : quelques écrits à propos de la journée au Mémorial de Caen

    Pour le voyage que nous ferons à Auschwitz en janvier 2017, nous sommes allés au mémorial de Caen le jeudi 08 décembre 2016. Nous sommes partis de l’IFA à 8:15. Nous avons pris le car jusqu’à Caen, pour faire la visite du mémorial. La visite a commencé à 10 :15, avec pour sujet principal : ’’ Guerre mondiale, guerre totale ’’. Notre guide, Carole, a personnalisé notre visite en ciblant le thème qui nous intéressait le plus pour le voyage à Auschwitz. La visite du mémorial s’est terminée à 12 : 30, ensuite nous avons déjeuné. A 14 :00 une conférence était donnée. Des représentants de la région, du mémorial de la Shoah, ainsi qu’un inspecteur académique de la région étaient présents. Tour à tour, ils se sont présentés et ont parlé du projet auquel nous avons la chance de participer. Ils étaient accompagnés d’une rescapée d’Auschwitz-Birkenau, Ginette Kolinka. Cette femme de 91 ans nous a alors raconté sa bouleversante histoire. Âgée de 19 ans lors de son arrestation, cette femme va connaitre un périple douloureux. Elle sera interpellée chez elle presque par hasard le 13 mars 1944 alors qu’elle rentrait déjeuner. Son père son petit frère ainsi que son neveu seront également interpellés. Ils vont d’abord être incarcérés dans la prison d’Avignon avant d’être internés dans le camp de Drancy. Quelques semaines plus tard, la famille Kolinka sera déportée en direction d’Auschwitz-Birkenau. Alors que Ginette Kolinka, elle, partira pour Birkenau dans le camp pour femmes, son père et son petit frère monteront dans un camion par indication de Ginette, parce qu’elle voulait leur éviter de marcher jusqu’au camp, lorsqu’ils monteront dans le car, Ginette sera soulagée, elle ne savait pas ce qui allait alors leur arriver. Ils seront exterminés tandis que son neveu partira pour le camp masculin. Ginette raconte que ce qui fut très difficile à son arrivée là-bas fut de se retrouver nue devant des inconnues. Les conditions de vie de Ginette à Birkenau furent déplorables et inimaginable. Elle restera incarcérée jusqu’en mai 1945 où elle sera rapatriée en France. Elle retrouvera sa mère ainsi que ses deux sœurs aînées. Ses deux sœurs lui permettront de faire face et de tenir bon après ce drame. Elle arrivera à reconstruire sa vie lentement. 55 ans après le drame vécu, Ginette décide de rendre service à l’association dont elle fait partie en témoignant. Madame Kolinka cherche à transmettre aux générations futures un message de tolérance. Cette femme souhaite que le mot haine n’existe plus dans nos mémoires. Elle parle d’Adolf Hitler comme d’un salaud qui a fait de ses soldats des bourreaux qui ont exterminé un peuple pour des fautes qui leur ont été injustement attribués (Perte de la guerre 14-18 des allemands à cause des juifs, …). Son témoignage m’a bouleversé, tant par le récit de Ginette que par la prise de conscience lors de cette journée. J’ai été étonné par le fait que Ginette nous parle d’Hitler qui, pour moi ne me paraît pas si réel, étant donné que cet homme n’est plus qu’un personnage historique, tandis qu’elle a connu cette époque. Je pense que l’enfer que ces personnes déportées ont pu connaître n’est pas imaginable, et qu’il n’est pas possible de se mettre à leur place, mais que cela peut nous faire comprendre les conditions difficiles qu’ils ont éprouvées. Ginette Kolinka est une femme qui mérite tout notre respect, ce qu’elle a pu endurer est horrible.

    Aurélien

     

    Je trouve que Ginette Kolinka est une femme "classe" au premier abord. On n'imagine pas un instant qu'elle ait subi de telles souffrances et surtout qu'elle ait la force et le courage de nous faire partager cette expérience. Ginette Kolinka restera un exemple pour tous, elle a su admirablement nous expliquer tous les détails dont elle se souvenait , avec ses mots, ses émotions. J'ai été choquée quand elle a dit que les nazis avaient tout étudié à l'avance pour humilier et torturer des parents, des enfants, des frères et sœurs. Étaient-ils sans cœur ? Ils avaient pourtant des familles eux aussi ! Comment pouvaient-ils ne pas éprouver le moindre remords, la moindre compassion .. Tellement de questions restent sans réponses...même Ginette Kolinka ne peut y répondre!

    Allison

     

    J'ai ressenti un sentiment de tristesse face à cette femme qui nous a confié une partie de sa vie. Elle nous a délivré un témoignage poignant. Bien loin des livres d'histoire, celle-ci nous a donné beaucoup de ses impressions face à ces événements. Je lui serai reconnaissant à vie de s'être confié à nous.

    En cette journée, nous avons pu faire un retour sur des événements sordides du passé. Et le témoignage ainsi que la visite du Mémorial de Caen ont pu nous faire prendre du recul, un grand recul sur ce que nous vivons aujourd'hui 

    Ginette Kolinka nous a fait découvrir son passé et nous a ouvert les portes de sa mémoire. Elle nous a également donné la responsabilité  d'être "les garants" de ses souvenirs et de témoigner à notre tour ..

    Adrien

     

    Ce jeudi 08 décembre 2016, la classe de BAC CO PB est allée au mémorial de Caen.

    Il est 14h00 nous nous dirigeons vers la salle de conférence pour assister au témoignage de Ginette KOLINKA, qui était accompagnée de 3 personnes (représentant du mémorial de la Shoah, inspecteur académique de la région et un représentant de la région Normandie).

    Ginette KOLINKA est une rescapée juive de la seconde guerre mondiale (1939-1945), elle nous a raconté toute son histoire … Et nous avons vraiment été émus

    Ginette KOLINKA est issue d’une famille juive mais pas spécialement pratiquante, elle était domiciliée à Paris, elle avait 6 frères et sœurs et ses parents et les deux plus grandes de la famille travaillaient sur les marchés.

    Après leur recensement la famille de Ginette KOLINKA est partie en zone libre dans le sud de la France en zone libre où elle fut arrêtée.

    Quand Ginette KOLINKA  racontait son histoire, nous avons toutes les trois ressenti de la tristesse surtout au moment où elle nous a dit qu’elle devait retrouver son père et son frère à l’arrivée au camp puisqu’ils étaient partis en camion (elle pensait bien faire en leur disant de monter dedans, car ils étaient fatigués)  tandis qu’elle y est allée à pied.

    Par la suite, toutes les femmes se sont trouvées regroupées dans l’attente de leur tenue. Quand elle s’est mise à demander dans combien de temps le camion allait arriver… A ce moment-là, nous avons été choqués car Ginette KOLINKA nous a expliqué qu’une femme lui avait ri au nez en lui disant que la fumée qui sortait provenait des corps des déportés qui étaient dans le camion. C’est à cet instant que la jeune fille de 19 ans a compris que les deux hommes de sa famille étaient décédés.

     

    Juste après, on a su également et cela nous a vraiment surpris que le plus difficile pour elle fut de se retrouver nue devant les nazis et les autres déportées… Alors que dans le même temps elle était tatouée…

    Nous avons été étonnés de voir cette dame âgée de 91 ans, se porter aussi bien aujourd’hui avec tout ce qu’elle a subi. De plus lors de son retour à Paris, elle a réussi à reprendre un mode de vie correct, car elle a retrouvé sa mère et ses sœurs aînées, qui elles n’ont pas été déportées et après elle eut une vie de bonheur.

     Clarisse  Aline et Sara

     

    Le témoignage de Ginette KOLINKA au Mémorial de Caen m’a fait froid dans le dos par rapport à ce qu’elle a vécu à Auschwitz-Birkenau. Elle raconte : qu’elle a dû fuir Paris pour le sud de la France à Vedène pour être en sécurité avec sa famille. Lors de son témoignage il y a deux faits qui m’ont marqués le premier : c’est quand elle a raconté qu’elle rentrait par hasard chez elle pour manger et là il y avait la gestapo dans l’appartement. Ginette a été emmenée avec son père Léon, son Frère Gilbert et son neveu Jojo, alors que si elle n’était pas rentrée à son domicile peut être que jamais elle n’aurait été déportée ! Et le deuxième c’est l’arrivée à la gare de Birkenau et c’est à ce moment-là qu’elle a retrouvé les 3 membres de sa famille… mais tout a été très vite car les Allemands ont trié et séparé les personnes. Ginette et Jojo son neveu sont ensemble car ils peuvent aller à pied, Léon et Gilbert montent dans le camion car cela leur évitera de marcher jusqu’au camp de travail ce qu’elle pensait mais elle ne savait pas que c’était un camp d’extermination  …

    Maintenant le fait qu’elle en parle ainsi c’est assez perturbant car Ginette aurait pu rester dans le silence toute sa vie sans témoigner, et sur son visage on ne peut lire les horreurs de ce passé. Lors de ce témoignage très précis j’ai pu « imaginer » l’horreur. Je sais aussi que les mots « Haine et Merci » ne sont plus dans son vocabulaire et qu’à travers son témoignage, nous sommes les générations qui devront à notre tour raconter son histoire et surtout leur histoire pour tous ceux qui ont vécu l’horreur à Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui à 91 ans, elle a pu reconstruire une vie mais elle n’oubliera jamais ces hommes, femmes et enfants de passage à Birkenau …

     

     

    Océane.b

     

    Ginette Kolinka

    N’aime pas le mot haine,

    Elle fut arrêtée avec son frère son père et son neveu quand elle est rentrée pour manger…

    Elle ne veut pas qu’on la remercie

    Elle nous raconte aussi que la séparation avec son petit frère son père a été très douloureuse et quand elle a découvert les fours crématoires elle croyait que c’étaient des usines

    Apres sa sortie des camps elle a refait sa vie mais n’a jamais parlé de cela avec son fils car elle ne voulait pas en parler ; elle préférait le garder pour elle

    Elle nous dit que  elle ne se souvient pas d'avoir eu des sentiments là bas, ce qui lui reste c’est le fait d’être crasseuse

    Quand elle nous raconte son histoire dans les camps elle ferme les yeux pour se remémorer les moments.

     

    Gladys M

     

     

    Ginette Kolinka raconte :

    Elle nous dit que quand elle a été déportée, c’est parce que quelqu’un l’a dénoncée. Quand les nazis les ont emmenés avec son père, son frère et son neveu, ils ne savaient pas où ils allaient, elle ne s’attendait pas à arriver dans un camp. Elle n’avait que 19 ans quand elle a été déportée. Ils sont partis dans un train ; ils étaient très nombreux dans un wagon et il n’avait pas de place pour allonger leurs jambes ni pour aller aux toilettes. Elle nous dit que quand ils sont descendus il y avait un camion et qu’elle a dit à son petit frère et son père de monter mais elle ne savait pas qu’en montant dans ce camion ils allaient mourir elle nous dit que c’est de sa faute si ils sont morts c’est elle qui leur a dit de monter car ils étaient fatigués, mais je pense que ce n’est pas de sa faute car elle ne pouvait pas savoir ce qui allait leur arriver et elle voulait les protéger. Arrivée dans ce camp elle nous dit qu’ils lui ont fait un tatouage appelé un matricule. Elle nous raconta aussi que ce qui fut le plus gênant pour elle c’était d’être nue et d’avoir les cheveux rasés. (…) Quand elle nous a raconté son histoire elle fermait les yeux elle repensait à ce qu’elle avait vécu. Elle nous a dit que nous sommes la dernière génération à pouvoir entendre son témoignage. Je me suis demandé comment elle a pu refaire sa vie après avoir vécu cette horreur.

     

    Elodie